L’idéal pour s’assurer un complément de retraite est d’y penser le plus tôt possible. C’est le moyen le plus efficace pour se constituer un capital avec un effort raisonnable d’épargne. Toutefois, l’idéal se confronte parfois à la réalité. Des projets familiaux ou professionnels peuvent mettre à mal votre capacité d’épargne dans la perspective d’une retraite lointaine.
En début de carrière, vous pouvez choisir les Plans Épargne Retraite (PER) proposés par votre entreprise. Le PER d’entreprise collectif permet de se constituer un capital avec l’aide de son employeur. Il est possible d’y placer ses primes d’intéressement ou sa participation et de profiter de versements additionnels de l’employeur (les abondements). Ces derniers sont intéressants car non-imposables.
Le capital sera normalement bloqué jusqu’à la retraite, toutefois certaines situations vous permettront de débloquer les sommes épargnées. C’est le cas, par exemple, si vous achetez votre résidence principale, ou en cas d’accident de la vie (veuvage, invalidité, fin de droits au chômage, liquidation judiciaire de son entreprise, surendettement).
En milieu de carrière, il est recommandé de diversifier son épargne. Un investissement immobilier pourra permettre, après le remboursement du prêt, de dégager des loyers comme complément de revenu à la retraite. Toutefois, cet investissement est peu liquide et si vous avez un besoin urgent de vendre, l’opération peut s’avérer peu rentable.
Côté placement, un investissement à long terme permet d’améliorer ses rendements. En effet, à la quarantaine, il vous reste au moins 20 ans de carrière professionnel avant la retraite. Vous pouvez ainsi choisir des placements dynamiques dans le cadre, par exemple, d’un PEA ou d’un contrat d’assurance-vie.
Les contribuables les plus lourdement imposés ont tout intérêt à opter pour un produit d’épargne retraite. En effet, les sommes versées sur un PER souscrit à titre individuel auprès d’un établissement financier ou d’un organisme d’assurance sont déductibles du revenu imposable, dans certaines limites, pour le calcul de l’impôt. Le même principe s’applique pour les contrats Madelin ou Perp. Les versements opérés volontairement par le salarié sur le PER mis en place dans son entreprise donnent droit aux mêmes avantages (mais pas ceux effectuer sur le Perco).
En fin de carrière, il est recommandé de réduire ses placements risqués et d’orienter son épargne vers des produits plus sûrs assortis d’une garantie sur le capital investi. Vous pouvez faire une évaluation de votre future retraite pour mieux construire votre fin de carrière et vos projets personnels, familiaux…
En fonction de votre parcours et de vos perspectives professionnelles, il est important d’envisager l’âge de départ à la retraite et ses conséquences sur les revenus. Si vous décidez de faire liquider vos pensions avant d’avoir accompli une carrière complète, il est opportun de chiffrer le coût d’un rachat de trimestres et de ses effets sur le montant des pensions. L’opération peut être amortie rapidement. Si vous envisagez une reprise d’activité professionnelle une fois à la retraite, il est nécessaire d’analyser ses conséquences sur le versement des pensions.
À noter : Il peut être judicieux de recourir à un conseiller retraite pour prendre les bonnes décisions concernant la date du départ à la retraite, l’opportunité de racheter des trimestres… Ce professionnel passe la carrière au crible et permet ainsi de ne perdre ni trimestres, ni points de retraite.
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