Le passage à la retraite pour les médecins est une étape déterminante, signalant le début d’un nouveau chapitre après des années d’engagement envers la santé publique. Avec plus de 230 000 médecins en activité en France au 1er janvier 2023, selon la DREES, le paysage de la retraite médicale se caractérise par sa spécificité et sa complexité. Les médecins, qu’ils soient généralistes ou spécialistes, doivent comprendre toutes les formes de régimes de retraite, incluant les systèmes de base et les complémentaires, afin d’assurer une transition fluide vers la retraite.
En France, le système prévoit des arrangements particuliers pour la retraite du médecin libéral, généraliste ou spécialiste, des mécanismes dédiés pour le calcul de leur pension, et des dispositifs pour optimiser le montant de la retraite d’un médecin. Les enjeux autour de l’âge de la retraite d’un médecin ajoutent une couche supplémentaire de complexité, rendant primordiale une compréhension claire des options et stratégies disponibles.
Chez neovia retraite, si vous êtes médecin et que vous avez besoin de réponses concrètes, nous vous guidons à travers les divers aspects de la retraite, en vous fournissant les informations nécessaires pour prendre les bonnes décisions et vous assurer ainsi un passage en douceur vers cette nouvelle phase de votre vie.
Tout d’abord il faut savoir que le régime de base s’applique à tous les médecins, qu’ils exercent en libéral ou en tant que salariés, et constitue la première couche de protection pour leur retraite. Le fonctionnement de ce régime repose sur le principe de répartition, où les cotisations des médecins actifs servent à financer les pensions des retraités.
Pour un médecin libéral, le régime de base est géré par la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (CARMF), qui veille à la conversion des cotisations versées en points. Le nombre de points acquis, ainsi que la valeur de ces points au moment de la retraite, déterminent le montant de la retraite d’un médecin de base. Ce système par points permet une certaine équité et flexibilité, prenant en compte les variations de revenus au cours de la carrière d’un médecin.
Dans ce contexte, le régime de base est une fondation solide pour la retraite des médecins, mais il est également important pour eux d’explorer les options de retraite complémentaire pour maximiser leur pension.
Après avoir établi les fondations avec le régime de base, la retraite complémentaire représente le deuxième pilier essentiel du système de retraite pour les médecins en France. Ce régime vient compléter les prestations fournies par le régime de base, en offrant aux médecins la possibilité d’augmenter le montant de leur retraite grâce à des cotisations supplémentaires durant leur carrière.
Pour les médecins libéraux, la retraite complémentaire est gérée par la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (CARMF), qui propose différents niveaux de cotisation, permettant ainsi aux médecins de bénéficier d’une souplesse pour ajuster leur montant en fonction de leurs besoins et de leur capacité à cotiser.
Le système de retraite complémentaire fonctionne également sur un principe de points, similaire au régime de base. Les cotisations versées par les médecins sont converties en points de retraite, dont la valeur est déterminée au moment de la liquidation de cette dernière. Le calcul de la retraite d’un médecin libéral dans ce cadre prend en compte le nombre total de points accumulés, cela permet de définir le montant supplémentaire qui viendra s’ajouter à la pension de base.
De ce fait, une stratégie de cotisation bien planifiée permet aux médecins de maximiser leur pension de retraite, en assurant une source de revenu confortable pour leur retraite.
En outre, il est important de noter que la retraite complémentaire offre des avantages fiscaux, les cotisations versées étant déductibles du revenu imposable. Cette caractéristique renforce l’attrait de la retraite complémentaire comme outil de préparation à la retraite pour les médecins.
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Il faut savoir que le régime des allocations supplémentaires de vieillesse (ASV) constitue le troisième pilier de la retraite pour les médecins généralistes, libéraux et spécialistes. Il s’agit d’une couche additionnelle de sécurité financière pour leurs années de retraite.
Spécifiquement conçu pour les médecins conventionnés, ce régime complète les pensions issues des régimes de base et complémentaires, ciblant une amélioration significative du montant de la retraite d’un médecin.
Le régime ASV est particulièrement avantageux pour les médecins conventionnés de secteur 1, puisqu’une partie de leurs cotisations est prise en charge par l’Assurance Maladie. Ce soutien financier souligne l’importance accordée à la retraite des professionnels de santé et vise à garantir des conditions de retraite dignes pour ceux qui ont consacré leur vie au service de la santé publique.
Comme pour les régimes de base et complémentaire, les cotisations versées au régime ASV sont converties en points, dont la valeur au moment de la retraite détermine le montant de la retraite d’un médecin issu de ce régime. Les médecins bénéficient ainsi d’une triple source de revenu à la retraite, composée du régime de base, de la retraite complémentaire, et du régime ASV, chacun contribuant à l’accumulation de droits à la retraite.
Nous rappelons donc l’importance pour les médecins d’explorer toutes les options disponibles dans le cadre de leur préparation à la retraite, afin d’optimiser leurs pensions et de profiter pleinement de leur contribution au système de soins de santé tout au long de leur carrière.
L’âge de la retraite d’un médecin est aligné sur les règles générales applicables à tous les travailleurs en France, mais certains aspects spécifiques à la profession médicale méritent que l’on s’y attarde un petit moment.
L’âge légal pour prétendre à la retraite de base est fixé à 64 ans pour les médecins nés après 1968 et 62 ans pour ceux qui sont nés entre 1961 et 1968. Cependant, le montant de la retraite d’un médecin varie en fonction de l’âge réel de départ et du nombre de trimestres cotisés. Le cumul emploi-retraite est envisageable sous certaines conditions, comme avoir liquidé ses droits à la retraite auprès de l’ensemble des régimes, permettant ainsi de tirer avantage d’une activité professionnelle tout en percevant sa retraite.
Le choix de l’âge de départ a un impact direct sur le montant. Partir à 64 ans sans avoir le nombre requis de trimestres pour une pension à taux plein peut entraîner une réduction du montant de la pension. À l’inverse, prolonger l’activité professionnelle au-delà de 64 ans permet non seulement d’accumuler des trimestres supplémentaires, mais peut aussi ouvrir le droit à une surcote, augmentant ainsi le montant final de votre retraite de médecin.
Les médecins ont plusieurs stratégies à leur disposition pour optimiser leur âge de départ à la retraite et maximiser leur pension. L’une d’elles consiste à poursuivre l’activité professionnelle pour bénéficier de la surcote mentionnée précédemment. Une autre stratégie est le cumul emploi-retraite, qui permet de recevoir la totalité de la retraite tout en poursuivant une activité professionnelle, vous allez alors petit à petit vers une retraite complète.
Nous vous recommandons de vous faire accompagner par des conseillers spécialisés tels que ceux de neovia retraite pour évaluer vos différentes options et déterminer le moment le plus opportun pour prendre votre retraite, en tenant compte de votre situation personnelle, de vos objectifs de vie, et de l’impact sur le montant de votre retraite d’un médecin.
Nous l’avons vu, les caisses de retraite des médecins, comme la Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France (CARMF), administrent les régimes de base, complémentaires, et les allocations supplémentaires de vieillesse (ASV) pour les médecins libéraux, les généralistes et les spécialistes. Elles sont responsables de la collecte des cotisations, du calcul des points de retraite, et de la distribution des pensions. Ces caisses disposent de ressources et d’outils pour aider les médecins à planifier leur retraite, y compris des simulateurs de retraite et des conseils personnalisés.
L’interaction avec votre caisse de retraite est nécessaire pour avoir toutes les informations précieuses sur les évolutions législatives et réglementaires qui peuvent affecter les pensions de retraite.
En plus de gérer les pensions, les caisses de retraite proposent souvent des services supplémentaires, tels que des séminaires de préparation à la retraite des médecins, des consultations individuelles, et des conseils sur le cumul emploi-retraite. Ces derniers sont établis pour aider les médecins à aborder leur retraite avec confiance.
Pour les médecins libéraux, généralistes ou spécialistes, le calcul de la retraite implique plusieurs facteurs, notamment le nombre de points validés, la valeur du point, l’âge de départ à la retraite, et le nombre de trimestres cotisés.
La formule de base pour calculer la retraite d’un médecin libéral, généraliste ou spécialiste se résume à « nombre de points validés x valeur du point ». Cette formule prend toute son importance si le médecin a accumulé suffisamment de trimestres d’assurance vieillesse au cours de sa carrière, dans tous les régimes confondus.
Par exemple, pour un médecin né en 1959 ou 1960, 167 trimestres sont nécessaires pour obtenir une pension à taux plein, tandis que pour ceux nés entre 1961 et 1963, 168 trimestres sont requis.
Si un médecin décide de partir à la retraite à 62 ans sans avoir le nombre de trimestres requis pour une pension à taux plein, le montant de sa retraite subit une décote. Cette décote est de 1,25 % par trimestre manquant, soit par rapport au nombre de trimestres nécessaires, soit par rapport à l’âge du taux plein automatiquement accordé à 67 ans pour ceux nés à partir de 1955. Ainsi, un médecin né en 1959 avec seulement 155 trimestres au lieu des 167 requis, se verrait appliquer une décote significative sur sa pension.
Exemple concret de calcul :
Prenons l’exemple d’un médecin né en 1959, partant à la retraite à 62 ans avec 155 trimestres au lieu de 167 nécessaires. Plutôt que de bénéficier d’une pension à taux plein, il se retrouverait avec une pension liquidée à seulement 42,50 % de ce taux, compte tenu des 12 trimestres manquants pour atteindre les 167 requis et des 20 trimestres manquants pour atteindre l’âge de 67 ans.
Il existe deux manières pour un médecin d’obtenir une surcote sur sa pension de base :
Il est important de noter que, à partir d’un certain âge, la retraite d’un médecin libéral est automatiquement liquidée à taux plein, quel que soit le nombre de trimestres cotisés. Pour ceux nés à partir de 1955, cet âge est fixé à 67 ans.
Le dispositif du cumul emploi-retraite permet aux médecins de continuer à exercer leur profession tout en percevant leur pension de retraite. Cette option est particulièrement attrayante pour ceux qui souhaitent maintenir une activité professionnelle après l’âge officiel de départ à la retraite, permettant ainsi d’améliorer le montant de leur pension ou simplement de rester actifs dans leur domaine de compétence.
Il offre la possibilité aux médecins retraités de reprendre une activité professionnelle tout en continuant à percevoir les pensions de retraite de médecin auxquelles ils ont droit.
Avantages et considérations :
Le principal avantage du cumul emploi-retraite pour les médecins est la possibilité de poursuivre son activité tout en touchant la pension de retraite, ce qui permet d’augmenter leurs revenus globaux. En d’autres termes, cette option contribue à une transition plus souple vers la retraite complète pour ceux qui ne sont pas prêts à quitter totalement le marché du travail. Néanmoins, bien que le revenu puisse augmenter, les cotisations versées pendant la période de cumul emploi-retraite n’augmentent pas le montant de la retraite d’un médecin pour les périodes futures.
Conditions et limites :
Pour bénéficier de ce dispositif, les médecins doivent avoir liquidé l’ensemble de leurs droits à la retraite, c’est-à-dire avoir demandé toutes leurs pensions personnelles de base et complémentaires. De plus, il est essentiel de se conformer aux plafonds de revenus établis si liquidation à taux minoré. Si liquidation à taux plein, alors aucun plafond de revenu.
Impact sur la couverture sociale :
Les médecins en cumul emploi-retraite doivent prendre en compte les conséquences de leur statut sur leur couverture sociale. Bien que la reprise d’activité permette de bénéficier à nouveau de certains droits liés à l’activité professionnelle, certaines protections, comme le régime invalidité-décès, peuvent ne plus s’appliquer dans le cadre du cumul emploi-retraite.
C’est une autre option stratégique pour les médecins qui souhaitent réduire progressivement leur activité professionnelle tout en commençant à percevoir une partie de leur retraite. Cette formule est particulièrement adaptée aux médecins en fin de carrière, afin d’aller doucement vers leur retraite complète.
La retraite progressive permet aux médecins de travailler à temps partiel et de recevoir une fraction de leur pension de retraite de médecin proportionnelle à la réduction de leur activité. C’est un bon équilibre entre la vie professionnelle et la retraite, en adaptant le rythme de travail aux besoins et aux souhaits du médecin approchant de la retraite.
Pour en profiter, les médecins doivent remplir certaines conditions, notamment un âge minimum et un nombre minimal de trimestres cotisés. L’âge requis pour entrer dans le dispositif de retraite progressive peut varier, mais il est généralement fixé à 2 ans avant l’âge légal de la retraite. De plus, le médecin doit avoir cotisé un nombre précis de trimestres pour être éligible à cette option.
Le montant de la retraite d’un médecin en retraite progressive est calculé en fonction du temps de travail restant. Prenons l’exemple d’un médecin qui choisit de travailler à 50 % de son temps plein, celui-ci recevra une fraction de sa retraite correspondant au temps non travaillé, soit 50 % de sa pension complète potentielle. Ce calcul tient compte des droits acquis jusqu’au début de la retraite progressive et ajuste la pension en conséquence.
Elle permet de basculer vers la retraite plus sereinement. Effectivement, elle réduit le stress lié à un arrêt complet et soudain de l’activité professionnelle, et maintient une source de revenu stable tout en utilisant une partie de la pension de retraite des médecins.
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Le rachat de trimestre est une option stratégique qui donne la possibilité aux médecins d’optimiser leur situation en vue de pouvoir bénéficier du cumul emploi-retraite. Cette démarche est particulièrement pertinente pour les médecins souhaitant compléter leur nombre de trimestres cotisés afin de bénéficier d’une retraite à taux plein tout en continuant une activité professionnelle.
Que ce soit avant ou après l’âge légal de départ à la retraite, les médecins ont la possibilité de racheter des trimestres. Le rachat permet de compenser des périodes d’études supérieures ou des années incomplètes de cotisation, ce qui augmente le nombre de trimestres reconnus pour la retraite. Ceci peut s’avérer nécessaire pour atteindre le seul requis pour une retraite à taux plein.
La préparation à la retraite des médecins en France est un processus complexe qui nécessite une expertise particulière au vu des nombreux aspects de la planification de la retraite. Quelques points clés à retenir pour ne rien rater :
Chez neovia, nous sommes spécialisés en planification de la retraite des médecins, avec un accompagnement personnalisé pour vous aider à comprendre la complexité des régimes de retraite. Si vous souhaitez évaluer le montant de votre retraite de médecin libéral, généraliste ou spécialiste, nous proposons des solutions adaptées à votre situation.
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