Vous le savez, la retraite des gastro-entérologues est complexe et nécessite une planification minutieuse. Quelques points sont à retenir :
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Aborder la retraite est une étape importante pour tous les professionnels, y compris les gastro-entérologues. En France, le système de retraite pour ces spécialistes est composé de plusieurs couches, incluant le régime de base, la retraite complémentaire, et le régime des allocations supplémentaires de vieillesse (ASV).
neovia Retraite vous propose de détailler ces aspects ainsi que d’autres considérations importantes telles que l’âge de départ à la retraite, le calcul du montant de la retraite, les options de cumul emploi-retraite, et les stratégies pour anticiper efficacement votre retraite de gastro-entérologue.
Le régime de base a pour but de fournir une pension de retraite aux médecins libéraux après la fin de leur carrière active. Tous les gastro-entérologues en France sont obligatoirement affiliés à la CARMF pour leur couverture de retraite de base.
Les cotisations sont prélevées directement sur les revenus professionnels et ajustées en fonction des tranches de revenu établies, garantissant que les contributions sont proportionnelles aux capacités financières des médecins.
La CARMF est responsable de la gestion de ces cotisations, de l’accumulation des droits à la retraite, et du paiement des pensions. Elle assure également la pérennité du fonds de retraite à travers une gestion financière prudente et en conformité avec les lois françaises sur les pensions.
Pour les gastro-entérologues, le régime de base est particulièrement important car il représente la sécurité de base de leur retraite. Les gastro-entérologues, en fonction de leur carrière, de leur revenu et de leur durée de cotisation, peuvent anticiper le niveau de revenu qu’ils recevront à la retraite, ce qui est indispensable pour prévoir une retraite confortable.
Au-delà du régime de base, les gastro-entérologues bénéficient d’une retraite complémentaire qui représente, en moyenne, 45% du montant total de la retraite perçue. Ce régime fonctionne également sur un système de points, où chaque point cotisé augmente la valeur de la retraite finale.
En 2024, la valeur d’un point était de 75,25 €. La retraite complémentaire constitue donc une part significative du revenu de retraite et celle-ci est aussi gérée par la CARMF.
Pour leur retraite, les gastro-entérologues peuvent aussi bénéficier du régime des allocations supplémentaires de vieillesse (ASV). Ce régime est particulièrement important pour les médecins conventionnés, y compris les gastro-entérologues. En 2021, il ajoutait en moyenne 34% au montant de la retraite, soit environ 915 € par mois. Le nombre de points ASV qu’un médecin peut accumuler est limité à 36 points par an, avec chaque point ayant une valeur de 11,71 €.
Il faut savoir que le régime des allocations supplémentaires de vieillesse a été créé pour augmenter la pension de retraite des médecins. En effet, ces derniers trouvaient, souvent, que les montants accumulés à travers le régime de base et le régime complémentaire n’étaient pas suffisants pour maintenir leur niveau de vie après la cessation d’activité. C’est donc un pilier supplémentaire qui vise à améliorer la sécurité financière des gastro-entérologues à la retraite.
Autre étape à prendre en considération avant de planifier sa retraite, c’est votre âge de départ. L’âge de départ à la retraite pour les gastro-entérologues dépend de plusieurs facteurs, y compris l’année de naissance et le nombre de trimestres cotisés. En moyenne, les gastro-entérologues prennent leur retraite à 65 ans et demi. Toutefois, des variations existent en fonction des règles spécifiques à chaque régime de retraite.
Pour clarifier ces informations, voici un tableau récapitulatif :
Année de Naissance | Âge de Départ à la Retraite | Trimestres Requis pour Taux Plein |
Avant 1951 | 65 ans | 160 trimestres |
1951 – 1954 | 66 ans | 162 trimestres |
1955 – 1957 | 66 ans et 7 mois | 166 trimestres |
1958 – 1960 | 67 ans | 168 trimestres |
Après 1960 | 67 ans | 172 trimestres |
En 2021, la retraite mensuelle moyenne des médecins s’élevait à 2 685 €. Ce montant est calculé en fonction des revenus durant la carrière et des points accumulés dans chaque régime de retraite.
Exemple de calcul :
Prenons un exemple hypothétique pour illustrer le calcul de la pension :
Régime de base : 1 500 points accumulés, valeur du point 0,6399 €.
Régime complémentaire : 100 points accumulés, valeur du point 75,25 €.
Régime ASV : 200 points accumulés, valeur du point 11,71 €.
La pension mensuelle serait alors calculée comme suit :
Base : 1 500 x 0,6399 = 959,85 €/mois
Complémentaire : 100 x 75,25 = 7525 €/mois
ASV : 200 x 11,71 = 2 342 €/mois
La somme de ces montants donnerait la pension mensuelle totale de 10826,85 €/mois
Le cumul emploi-retraite permet aux gastro-entérologues de recevoir leur pension de retraite tout en poursuivant une activité professionnelle rémunérée. Il s’agit d’une option particulièrement pertinente pour les médecins qui souhaitent rester actifs dans leur domaine, soit pour des raisons personnelles, soit pour des raisons financières.
Pour bénéficier du cumul emploi-retraite total, les gastro-entérologues doivent remplir certaines conditions, notamment avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite et avoir liquidé les retraites à taux plein. Une fois ces conditions remplies, ils peuvent reprendre une activité professionnelle tout en percevant leur pension.
L’un des principaux avantages du cumul emploi-retraite est l’augmentation potentielle des revenus totaux du gastro-entérologue. En continuant à travailler, ils peuvent non seulement gagner un salaire, mais aussi recevoir leur pension de retraite, augmentant ainsi de manière significative leur revenu global.
De plus, ils disposent d’une grande flexibilité, leur permettant de choisir le rythme et la charge de travail qu’ils souhaitent maintenir. Ils peuvent opter pour une activité à temps partiel ou des consultations occasionnelles, selon leurs besoins personnels et professionnels.
Enfin, le cumul emploi-retraite permet aux gastro-entérologues de continuer à contribuer à leur domaine, en maintenant leurs compétences à jour et en partageant leur expertise avec les jeunes générations de médecins. Cela contribue non seulement à leur satisfaction personnelle mais aussi à la continuité des soins et des services au sein de la communauté médicale.
Il est important de noter que, bien que le cumul emploi-retraite puisse augmenter les revenus immédiats, il pourrait aussi influencer le montant de la pension de retraite à long terme. Par exemple, toute nouvelle cotisation à des régimes de retraite pendant la période de cumul pourrait potentiellement augmenter la pension future, dépendant des régimes spécifiques et des règles appliquées.
Pour en savoir plus sur le cumul emploi-retraite d’un gastro-entérologue, nos experts retraite se tiennent à votre disposition.
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La pension de réversion est une part de la retraite que le médecin décédé recevait ou aurait reçue, qui est transmise à son conjoint survivant.
L’objectif de cette pension est de continuer à fournir un soutien financier, reflétant le principe de solidarité familiale intégré dans le système de sécurité sociale.
Pour prétendre à la pension de réversion, il doit généralement y avoir eu une durée minimale de mariage avant le décès du médecin.
Cette durée peut varier selon le régime mais est souvent fixée pour s’assurer que le mariage n’a pas été établi exclusivement dans le but de bénéficier de la pension de retraite du gastro-entérologue.
Le conjoint survivant doit également respecter certains plafonds de ressources pour être éligible à la pension de réversion.
Ces plafonds sont mis en place pour concentrer l’aide financière sur les conjoints qui en ont le plus besoin. Si les revenus du conjoint survivant dépassent un certain seuil, la pension de réversion peut être réduite ou non accordée.
Pour les conjoints de gastro-entérologues, la pension de réversion peut représenter une source financière essentielle après la perte de leur partenaire.
Elle aide à maintenir un certain niveau de stabilité financière et peut être particulièrement importante dans les cas où le conjoint survivant n’a pas de revenus propres ou si ceux-ci sont limités.
La pension de réversion n’est pas automatiquement égale à la totalité de la pension que recevait ou aurait reçue le médecin. Le pourcentage de la pension transmissible varie généralement entre 50% et 60%, en fonction des règles précises du régime de retraite sous lequel le médecin était inscrit.
La demande de pension de réversion doit être effectuée auprès de la caisse de retraite des gastro-entérologues : la CARMF. Le conjoint doit fournir divers documents, tels que l’acte de décès du médecin, l’acte de mariage, ainsi que des informations sur ses propres ressources.
Une fois la demande soumise, elle est évaluée en fonction des critères du régime. Cette évaluation inclut la vérification des conditions de mariage et des niveaux de ressources. La décision est ensuite communiquée au demandeur, et en cas d’approbation, la pension de réversion est mise en paiement selon les modalités spécifiées par le régime.
Si vous souhaitez plus d’informations sur la retraite des gastro-entérologues, les experts de neovia se tiennent à votre disposition.
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Rédacteur/Rédactrice:
Didier PERROT
Rédacteur et Expert retraite