Dès 62 ans, il est possible de faire liquider sa retraite même lorsque l’on n’a pas accompli une carrière complète. Dans ce cas, un abattement est appliqué définitivement sur toutes les retraites. Avec 8 trimestres manquants, la retraite de base est calculée au taux de 45% (au lieu de 50% du taux plein) et la complémentaire Agirc-Arrco est versée à hauteur de 92%.
Pour celles et ceux qui demandent la liquidation de la retraite au taux plein dès qu’ils remplissent les conditions, un coefficient de minoration temporaire de 10% est appliqué sur le montant de leur retraite complémentaire Agric-Arrco pendant 3 ans. En poursuivant l’activité une année de plus, vous échappez à l’application du malus de l’Agirc-Arrco et gagnez 5% de surcote sur la retraite de base.
Un salarié décidant de prendre sa retraite a droit à une indemnité de la part de son employeur. Le montant de celle-ci, tel qu’il est prévu par le Code du travail, est faible :
Toutefois, la convention collective applicable dans l’entreprise peut prévoir des indemnités plus généreuses. Quoi qu’il en soit, son montant entier est soumis à l’impôt sur le revenu, aux cotisations sociales, à la CSG et à la CRDS (sauf si le départ s’inscrit dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi).
A titre de comparaison, un salarié mis à la retraite sur décision de son employeur peut prétendre à un quart de mois de salaire brut par année d’ancienneté pour les 10 premières années et un tiers de mois de salaire brut par année d’ancienneté à partir de la 11ème année. Là encore, la convention collective peut prévoir des montants plus élevés. Autre avantage de l’indemnité de mise à la retraite : elle est intégralement exonérée d’impôt et soumises aux cotisations et contributions sociales seulement pour la partie qui dépasse 2 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (82 272 euros en 2020).
Par exemple : avec un salaire moyen annuel brut de 48 000 euros soit 4 000 euros par mois et 22 ans d’ancienneté, le salarié reçoit :
Toutefois, un employeur ne peut prononcer une mise à la retraite d’office qu’à l’égard de salariés ayant au moins 70 ans. Entre 67 et 69 ans, la mise à la retraite n’est possible que si le salarié en est d’accord.
Vous envisagez un départ volontaire à la retraite pour gagner en liberté : travailler moins, autrement, changer d’activité professionnelle… Ces années de cumul de votre retraite avec un revenu professionnel peuvent être financièrement fructueuse tout particulièrement si vous avez eu une carrière descendante (un salaire ayant baissé en fin de carrière). Si votre retraite est d’un montant proche de votre dernier salaire, la moindre activité reprise ou maintenue vous procurera un supplément de revenus.
Pour en savoir plus sur le Cumul Emploi-Retraite : retrouvez notre article « Comment cumuler emploi et retraite » et notre webinar en replay « Tout savoir sur le cumul-emploi retraite ! »
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Partir volontairement à la retraite n’est pas une décision facile à prendre car les conséquences financières peuvent ne pas s’accorder à ses besoins et envies personnels. Notre système de retraite récompense les actifs qui prolongent leur activité avec la surcote. De plus, reporter son départ d’un an permet d’échapper à la minoration temporaire de 10% appliqué par l’Agirc-Arrco. Pourtant, à y regarder de plus près, reculer la liquidation de sa retraite n’est pas toujours financièrement avantageux. Tout dépend de ses projets.
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