Le 10/12/2018 Emmanuel Macron a répondu au mouvement des Gilets Jaunes en annulant l’augmentation de la CSG appliquée en 2018, pour les retraités « qui touchent moins de 2 000€ par mois ». Nos experts retraite font la mise au point.
La CSG (Contribution Sociale Généralisée) vise à financer la Sécurité Sociale. C’est un impôt, prélevé directement sur le revenu, qu’il s’agisse d’un revenu professionnel ou d’une pension de retraite : toute pension de retraite mensuelle brute est donc visée par un taux de CSG, plus ou moins important selon la situation fiscale.
Votée en décembre 2017, l’augmentation de 1,7 points de la CSG fait grand bruit dès janvier 2018 : si elle est indolore pour les salariés, dont les cotisations chômage et maladie sont supprimées en contrepartie, elle vient directement impacter le pouvoir d’achat d’une grande majorité de retraités – sont concernés tous les retraités célibataires dont le revenu fiscal de référence 2016 est supérieur à 14 404 € (22 096 € pour les couples).
Pour faire face au mouvement des Gilets Jaunes, Emmanuel Macron a finalement décidé d’annuler cette augmentation à partir de 2019, pour les retraités « qui touchent moins de 2 000 € par mois ». Dans les faits, cela représente environ la moitié des retraités ayant subi la hausse de 2018.
Par conséquent 2019 présente non plus 3, mais bien 4 taux de CSG applicables :
Si le Président de la République évoque un retour à l’ancien taux de CSG pour tous les retraités percevant « moins de 2 000 € par mois », tout dépend en réalité de votre Revenu Fiscal de Référence perçu en 2017, et qui figure sur votre avis d’imposition sur le revenu de 2018 :
Découvrez nos articles :
Le contrat Madelin : comment entrer dans le dispositif ?
L’épargne retraite dans l’entreprise
Le nouveau paysage de l’épargne retraite avec la loi Pacte
Compte tenu de l’urgence, la mise en place de ces nouveaux taux de CSG ne pourrait être applicable dès janvier : si vous êtes concerné par l’annonce du Président, vous continuerez donc d’être prélevé en 2019 au taux de 8,3% jusqu’en juillet, puis l’administration fiscale vous remboursera le trop-perçu du 1er semestre.
Pour aller plus loin