Créée en 1964, l’association à but non lucratif Préfon offre aux fonctionnaires et assimilés des régimes de prévoyance complémentaire, principalement en matière de retraite, et les accompagne dans leurs démarches auprès des pouvoirs publics. Dans une nouvelle interview, Christian Carrega, Directeur général, nous éclaire.
Christian Carrega : « Toute personne exerçant ou ayant exercé une activité dans la fonction publique, peu importe son statut : agent titulaire, contractuel, vacataire. Si vous avez travaillé dans une mairie, avez été surveillant dans un établissement scolaire, médecin à l’hôpital… Vous pouvez adhérer. En outre, les conjoints et partenaires de pacs des affiliés à la Préfon le peuvent également, même si leur activité professionnelle passée ou présente n’a aucun lien avec la fonction publique. Si vous aviez adhéré à la Préfon quand vous travailliez dans la fonction publique, et que vous l’avez quitté, vous pouvez néanmoins continuer à cotiser. »
CG : « Le système de cotisations est très souple. Chaque adhérent choisit librement le montant de sa cotisation parmi les 17 classes (de 19 € à 1900 € par mois). Tout dépend de sa capacité d’épargne et du montant de rente qu’il entend se constituer. Quoi qu’il en soit, il peut changer de classe à tout moment, sans frais, effectuer des versements exceptionnels ou ne plus rien verser.
Lorsque les cotisations à la Préfon sont précomptées sur le traitement et que l’affilié désire interrompre les versements, il doit en faire la demande par écrit à son service de paie. Si les cotisations sont prélevées sur le compte bancaire, il convient de s’adresser aux services administratifs de la Préfon. La décision prendra effet 3 mois plus tard. Il est également possible de racheter des points pour les années antérieures à l’affiliation. »
CG : « Aujourd’hui, les cas de déblocage du capital sont limités à :
CG : « Rien de plus facile, puisqu’il s’agit d’un système par points. Chaque cotisation versée donne droit à un nombre de points, déterminé en fonction du montant du versement et de l’âge auquel vous l’effectuez. Si par exemple, vous vous affiliez à 40 ans, optez pour la classe 6 de cotisations, soit 76 € par mois. En demandant la liquidation de votre rente à 62 ans, le montant annuel sera de 790 € par an. Un simulateur sur le site de la Préfon permet de faire ce type de calcul.
En outre, chaque année un relevé de situation est adressé aux affiliés. Il mentionne le montant total des points acquis. En multipliant ce nombre par la valeur du point (1,80 € par an en 2019), vous estimez le montant de la rente déjà acquise. Il faut ajouter à cela, un avantage essentiel : la valeur du point ne peut jamais diminuer. »
CG : « Oui, comme les retraites. Les services administratifs de la Préfon adressent un justificatif fiscal pour la déclaration des revenus. »
CG : « Il est possible de demander la réversibilité de la rente dès l’affiliation, pendant toute la période de cotisation et au plus tard à la liquidation de la rente. Si l’adhérent n’opte pas pour la réversion, ses points sont majorés de 1 %. S’il fait le choix de la réversion, il doit fixer un taux de réversion (60, 80 % ou 100 %). Sa rente est alors réduite en fonction de ce choix et de façon définitive. »
CG : « Il est possible de faire liquider la rente Préfon à partir de 55 ans. À l’inverse, vous devez attendre l’âge de la retraite pour une rente attachée à un Perp. À épargne équivalente, la rente Préfon est plus élevée en début de versement qu’une rente Perp. Ensuite, elle évolue moins vite. Comme il s’agit d’un système en points et que la valeur du point ne peut diminuer, vous pouvez savoir, à tout moment, le montant de votre rente Préfon. Avec le Perp, le montant de la rente est incertain : il dépend de la performance du plan. »
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