Qu’est-ce que la surcote parentale ?

Tout savoir sur la surcote parentale : conditions d’éligibilité, majoration et démarches pour en bénéficier.
Sommaire

Le recul de l’âge légal de 62 ans à 64 ans a mis à mal l’intérêt que pouvait représenter la majoration de durée d’assurance pour enfants (MDAE). C’est pourquoi il a été mis en place ce que l’on appelle la « surcote parentale ».

La surcote parentale depuis la réforme des retraites

La nouvelle surcote parentale, mise en place dans le cadre de la réforme des retraites en vigueur depuis le 1er septembre 2023, permet de bénéficier d’une surcote de 1,25% par trimestre civil supplémentaire accompli et travailler à compter de l’année précédant l’âge légal sous certaines conditions, et dans la limite de 5%.

Cette surcote ne doit pas être confondue avec la surcote qui existait déjà avant la réforme : celle -ci permet également une majoration d’1,25% par trimestre d’activité, mais pour le travail effectué au-delà de l’âge légal, à conditions de valider le nombre de trimestre de durée d’assurance supérieur à celui requis (taux plein), quelle que soit la génération.

Pourquoi avoir mis en place une surcote parentale ?

Avant la réforme des retraites, il existait déjà la majoration de durée d’assurance enfant (MDAE).
Ce dispositif de majoration permet la validation de trimestres supplémentaires auprès du régime de base, à raison de huit trimestres par enfant (sauf exception).
Elle est composée de quatre trimestres dits de maternité et de quatre trimestres dit d’éducation (un trimestre étant acquis par année jusqu’aux quatre ans de l’enfant).

Cette majoration n’a évidemment pas d’impact sur l’âge légal, elle ne permet pas non plus de bénéficier de la retraite anticipée, les trimestres n’étant pas cotisés. Toutefois, elle peut permettre d’avancer la date d’obtention de la retraite à taux plein pour les mères, principalement, qui n’ont pas suffisamment validé de trimestres au titre de leurs activités professionnelles.

Toutefois, avec le recul de l’âge légal, les mères de famille qui aurait pu liquider leur retraite à taux plein dès 62 ans, ancien âge légal, grâce à la MDAE, sont contraintes d’attendre l’âge d’ouverture des droits, repoussé petit à petit à 64 ans.

La majoration de durées d’assurance perd alors tout son attrait et son intérêt : celle-ci ne permet plus (vraiment) de partir plus tôt à la retraite.

Exemple :
Marie est née en mars 1968. Elle a un enfant et valide donc 8 trimestres au titre de la MDAE. Avant la réforme des retraites, elle aurait pu liquider ses retraites à 62 ans, soit au 01/04/2030. A cette date, elle validera 164 trimestres cotisés grâce à son activité professionnelle, auxquels s’ajoutent les 8 trimestres pour enfants.
Elle validera donc au total 172 trimestres sur les 172 trimestres requis pour sa génération. Elle aurait donc pu partir dès le 01/04/2030, à taux plein. Toutefois, à la suite de la réforme des retraites, elle devra attendre l’âge légal de 64 ans pour demander ses retraites, soit le 01/07/2032, date à laquelle elle aura 172 trimestres cotisés sans la MDAE. La MDAE ne l’impacte plus après la réforme des retraites.

Pour compenser cette situation, la réforme des retraites de 2023 a introduit cette surcote parentale.

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Quelles sont les conditions à respecter pour bénéficier de la surcote parentale ?

L’âge légal de la retraite doit être d’au moins 63 ans, ce qui n’ouvre le bénéfice de cette surcote qu’aux assurés nés à partir de 1964. Il n’y a aucune condition de sexe, les hommes comme les femmes peuvent en bénéficier.

De plus, il faut avoir validé au moins un trimestre de majoration de durée d’assurance pour enfants (MDAE) pour pouvoir en bénéficier. Les trimestres de MDAE pris en compte sont les majorations pour maternité, adoption, enfant handicapé et congé parental.

De plus, il faut avoir atteint dans l’année précédant l’âge légal la durée d’assurance nécessaire pour une retraite à taux plein.

Comment fonctionne la surcote parentale ?

Comme indiqué précédemment, cette surcote permet de bénéficier d’une majoration d’1,25% par trimestres cotisé dans l’année précédant l’âge légal, dès lors que vous avez acquis la durée nécessaire pour bénéficier du taux plein.

Pour rappel, cette surcote est limitée à 5%, soit 4 trimestres supplémentaire au-delà du nombre de trimestres requis.

Exemples de surcote parentale :

Pauline est née en 1964. Son âge légal est fixé à 63 ans et le nombre de trimestres requis pour atteindre le taux plein pour sa génération est de 171.
Elle aura 175 trimestres validés à 63 ans, soit 4 trimestres de plus.
Elle bénéficiera donc de 4*1,25% = 5% de surcote parentale.

Laura est née en 1965. Son âge légal est fixé à 63 ans et 3 mois.
Elle remplissait les conditions de durée d’assurance dès 63 ans.
Ainsi, si elle décide de liquider ses retraites dès 63 ans et 3 mois alors elle bénéficiera d’un trimestre de surcote, soit 1,25%.

Elodie est née en mars 1968. Son âge légal est donc de 64 ans.
Elle valide le nombre de trimestres requis pour sa génération, 172 trimestres, dès l’âge de 63 ans et 6 mois.
Elle bénéficiera de 2 trimestres de surcote (de 63 ans et 6 mois à 64 ans) soit 2,5%.

3 infos à retenir :

  • La surcote parentale s’applique pour les assurés nés à compter de 1964, qui poursuivent leur activité après 63 ans.
  • La surcote parentale s’applique dès lors qu’un trimestre de majoration de durée d’assurance pour enfant est attribué
  • La surcote parentale est de 1,25 % par trimestre supplémentaire au-delà du nombre de trimestres requis effectués dans l’année précédant l’âge légal.

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FAQ

Retrouvez les réponses aux questions les plus fréquemment posées sur la retraite classées par thématiques.

En tant que résident étranger, vous ne serez pas soumis aux charges sociales suivantes : CSG, CRDS et CASA. Si vous relevez d’un régime français d’assurance maladie obligatoire, la retraite de base serait prélevée de 3,20 % au titre de la maladie. Concernant les retraites complémentaires, elles seront prélevées à hauteur de 4,20 % (assurance maladie).

En termes de fiscalité, vos retraites seront imposables soit dans votre pays de résidence, soit en France (en tant que non résident) en fonction de ce que prévoit la convention fiscale entre les deux pays (s’il en existe une).

Chaque année, vous devrez remplir une attestation de résidence prouvant que votre habitation principale n’est plus sol français.

 

Plusieurs solutions existent pour optimiser sa retraite pour les professionnels libéraux : rachat de trimestres, retraite progressive, cumul emploi retraite, produits d’épargne (PER, assurance vie…), etc.

 

Le montant moyen de la retraite d’un artisan ou d’un commerçant est difficile à chiffrer, car chaque situation est unique. Le calcul de votre pension dépend de vos revenus, du nombre de trimestres cotisés et de votre retraite complémentaire. Pour connaître le montant exact de votre future retraite, une simulation personnalisée est indispensable.

 

Votre retraite dépend du régime CARMF : elle comprend une retraite de base, une retraite complémentaire et l’ASV. Le calcul prend en compte votre durée d’affiliation, vos revenus professionnels et les éventuels rachats de trimestres. Il est essentiel de vérifier l’exhaustivité de votre carrière et de corriger toute anomalie pour maximiser votre pension.

 

La retraite des avocats est calculée par la CNBF (Caisse Nationale des Barreaux Français). Elle se compose d’un régime de base et d’un régime complémentaire. Le calcul dépend des points acquis tout au long de la carrière, basés sur les cotisations versées. Les spécificités résident notamment dans la valeur du point et les conditions de liquidation propres à cette caisse.

 

Les trimestres que vous avez rachetés au titre d’années incomplètes ou études supérieures ne peuvent pas être pris en compte dans le cadre d’un départ anticipé pour carrière longue. En effet, seuls les trimestres cotisés sont retenus, c’est-à-dire les trimestres pour lesquels vous avez versé des cotisations via vos activités professionnelles : sont donc exclus les trimestres pour enfant, les trimestres de service militaire, de chômage…

Il existe quelques exceptions à cette règle : on peut par exemple retenir exceptionnellement jusqu’à 4 trimestres de service militaire, ou encore 4 trimestres de chômage indemnisé.

 

La pension de réversion n’est pas automatique, vous devez en faire la demande auprès de toutes les caisses de retraite de votre conjoint décédé. Des formulaires spécifiques sont disponibles sur internet. Attention, les conditions d’obtention de la pension de réversion diffèrent suivants les organismes (conditions de ressources, conditions d’âges…).

 

Depuis le 01/01/2018 les prélèvements sociaux correspondent à 9,1% au régime de base et 10,10% pour les régimes complémentaires (CSG, CRDS, CASA et Assurance Maladie).

 

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