Dans un premier temps, le Président avait fait part de son intention de repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. Il s’agissait de l’ambition principale de la future réforme des retraites.
Finalement, il a été décidé d’augmenter progressivement l’âge légal de départ à la retraite de 3 mois par an à compter du 1er septembre 2023, afin qu’il atteigne 64 ans en 2030. La durée totale de cotisation sera également relevée pour atteindre 43 annuités à partir de 2027.
Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif :
Date de naissance | Nombre de trimestres requis | Âge légal de départ | Âge taux plein |
Entre le 01/01 et le 31/08/1961 (2023) | 168 trimestres (42 ans) | 62 ans | 67 ans |
Entre le 01/09 et le 31/12/1961 (2023) | 169 trimestres | 62 ans et 3 mois | 67 ans |
1962 (2024) | 169 trimestres | 62 ans et 6 mois | 67 ans |
1963 (2025) | 170 trimestres | 62 ans et 9 mois | 67 ans |
1964 (2026) | 171 trimestres | 63 ans | 67 ans |
1965 (2027) | 172 trimestres (43 ans) | 63 ans et 3 mois | 67 ans |
1966 (2028) | 172 trimestres | 63 ans et 6 mois | 67 ans |
1967 (2029) | 172 trimestres | 63 ans et 9 mois | 67 ans |
A partir de 1968 (2030) | 172 trimestres | 64 ans | 67 ans |
Les travailleurs éligibles au dispositif de départ anticipé pour carrière longue pourront partir à la retraite entre 58 et 62 ans. La durée totale exigée ne dépassera pas 42 annuités, soit 168 trimestres.
Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif :
Début de carrière | Nombre de trimestres requis | Âge de départ anticipé |
Avant 16 ans | 168 trimestres | 58 ans |
Avant 18 ans | 168 trimestres | 60 ans |
Avant 20 ans | 168 trimestres | 62 ans |
Le congé parental sera désormais pris en compte dans le calcul des carrières longues.
Il est également prévu un départ anticipé à 62 ans pour les personnes en situation d’inaptitude ou d’invalidité ainsi qu’une meilleure prise en compte de la pénibilité au travail.
Le départ anticipé pour handicap sera toujours possible dès 55 ans.
Pour en savoir plus : tout savoir sur la carrière longue
La Première ministre a évoqué le fait que le cumul emploi-retraite devrait permettre de bénéficier de droits supplémentaires, et ainsi de revaloriser le montant de la pension au moment de la cessation définitive d’activité.
Pour rappel, depuis 2015, la liquidation d’un premier régime de retraite obligatoire entraine le gel des droits auprès de l’ensemble des autres régimes de retraite. Par conséquent, les cotisations versées ne génèrent aucun droit supplémentaire, même si la retraite du régime dont dépend l’activité exercée n’est pas liquidée.
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La réforme des retraites prévoit également de supprimer les principaux régimes spéciaux. Sont notamment concernés les nouveaux entrants auprès de la RAPT, de la CNIEG, de la Banque de France ou encore les clercs et employés de notaires (CRPCEN) qui seront alors affiliés au Régime général des salariés.
Sont pour l’instant exclus les régimes autonomes des professions libérales (avocats inclus) et d’autres régimes spécifiques comme celui des marins (ENIM), de l’Opéra de Paris, ou encore de la Comédie Française.
Notez que le décalage progressif de deux ans de l’âge légal de départ à la retraite et l’augmentation de la durée de cotisation s’appliqueront aux salariés actuels des régimes spéciaux, mais en tenant compte de leurs spécificités.
Pour rappel, dès 2019, le gouvernement avait fait part de son intention de supprimer les régimes spéciaux afin d’aboutir à la création d’un système universel de retraite par points, où chaque euro cotisé donnait accès aux mêmes droits à la retraite, peu importe la profession exercée.
Il est prévu de revaloriser le montant minimum des pensions de retraite à hauteur de 85% du smic net, soit environ 1 200 euros à compter du 1er septembre 2023, à condition d’avoir une carrière complète.
Ce point concerne non seulement les futurs retraités mais également les retraités actuels relevant des régimes alignés (salariés, artisans, commerçants et agriculteurs).
La réforme des retraites sera présentée en Conseil des ministres le 23 janvier prochain, puis examinée à l’Assemblée nationale à partir du 6 février. Pour rappel, l’exécutif souhaite que ce projet soit mis en œuvre dès la fin de l’été 2023, quitte à recourir à l’article 49.3 de la Constitution en cas de désaccord avec les Républicains.
Toutefois, plus de deux tiers des Français sont défavorables au report de l’âge légal, mesure phare de cette réforme. Les dirigeants des huit grands syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU) ont appelé à une première journée de grève et de manifestation le jeudi 19 janvier. Les organisations syndicales seront sans doute plus difficiles à convaincre que l’hémicycle.
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Mardi 10 janvier 2023, la Première ministre Élisabeth Borne a présenté le projet de la réforme des retraites du gouvernement. Nous vous présentons les principales mesures abordées concernant l’âge légal de départ à la retraite, le cumul emploi-retraite ou encore la retraite anticipée pour carrière longue.
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