Vous remplissez toutes les conditions pour prendre votre retraite sans abattement. Toutefois, avant de franchir le pas, il est important de chiffrer les effets d’une poursuite d’activité sur le montant de vos retraites. En effet, cette solution est rarement la plus judicieuse !
La surcote est à la portée de tous, que vous soyez salarié, travailleur indépendant, profession libérale, agriculteur ou fonctionnaire. Pour la décrocher, il vous faut poursuivre votre activité professionnelle au-delà de 62 ans. Il est également essentiel d’avoir tous vos trimestres pour obtenir le taux plein.
Chaque trimestre civil cotisé, en plus, majore la retraite de base de 1,25 %, de manière définitive.
Un salarié né en 1957 a accompli une carrière complète. À 62 ans, il justifie des 166 trimestres nécessaires pour avoir le taux plein. S’il poursuit son activité pendant 1 an, sa retraite de base sera majorée de 5 %.
Si vous avez appartenu à différents régimes au cours de votre carrière, la surcote s’appliquera sur toutes vos retraites de base.
Donc si vous avez été salarié, en début de carrière, puis fonctionnaire. Les trimestres supplémentaires accomplis après 62 ans augmenteront votre retraite de fonctionnaire et votre retraite de base des salariés.
Attention cependant, il n’y a pas de surcote sur les caisses complémentaires. Pour autant, travailler plus longtemps n’est pas neutre pour leur montant (des points seront validés grâce aux cotisations versées).
Depuis le 1er janvier 2019, les salariés qui cessent leur activité, dès qu’ils ont les trimestres nécessaires pour obtenir leur pension de base à taux plein, subissent une minoration de 10 % sur la retraite Agirc-Arrco. Le délai de cette minoration est de 3 ans. La mesure vous concerne si vous êtes né à compter de 1957. En différant d’un an votre départ, la minoration s’annulera.
Si vous reportez votre départ de 2 ans, la complémentaire Agirc-Arrco est majoré, pendant 1 an, de 10 %. La majoration de la complémentaire passe à 20 % avec un report de départ de 3 ans et à 30 % avec un report de 4 ans.
Exemple
Un salarié né en 1957 justifie des 166 trimestres nécessaires pour avoir droit au taux plein. Il diffère la liquidation de ses retraites de 2 ans. Ainsi il obtiendra une retraite de base majorée de 10 % et une retraite complémentaire majoré de 10 % pendant 1 an.
Avant de vous lancer dans une prolongation de votre activité, faites le point sur votre dossier retraite. Il sera peut-être plus favorable pour vous de faire du cumul emploi-retraite. Vous pourrez ainsi percevoir votre revenu d’activité et votre pension retraite (double revenu). Vous sécurisez ainsi votre parcours professionnel par rapport aux futures réformes.
Pour aller plus loin