Accueil | Retraite du chef d’entreprise : stratégies gagnantes

Témoignage: M. GARIAZZO – Chef d'entreprise à la retraite

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La retraite des chefs d’entreprise : tout ce que vous devez savoir

Le but de cet article est de fournir aux lecteurs une vue d’ensemble complète de la retraite des chefs d’entreprise en France. neovia abordera ici divers sujets tels que les régimes de retraite de base et complémentaires, les caisses de retraite spécifiques aux chefs d’entreprise, le montant de la retraite et les options de retraite pour les gérants non salariés et les chefs d’entreprise.

neovia souhaite démystifier le sujet complexe de la retraite pour les chefs d’entreprise en France.
Que vous soyez à la tête de votre entreprise en tant que PDG, président, ou gérant, votre chemin vers la retraite est pavé de décisions de premier ordre, dictées par votre statut professionnel :

  • Pour les dirigeants assimilés salariés, soumis au régime général, ces derniers bénéficient d’un accès aux régimes complémentaires Arrco et Agirc similaires à celui des employés. 
  • À l’inverse, les entrepreneurs indépendants, actifs dans les domaines de l’artisanat, du commerce, de l’industrie ou exerçant certaines professions libérales, se trouvent dans une situation différente. Ils cotisent auprès de la Sécurité Sociale pour les Indépendants (SSI) ou de la Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse (CIPAV), suivant un schéma de contribution qui influence de manière spécifique le montant de leur future retraite.

En portant une attention particulière sur les nuances entre ces différents statuts, neovia vous fournit un éclairage sur les stratégies d’optimisation retraite ou des régimes spécifiques. Cet article souhaite également lever le voile sur les exceptions notables pour les exploitants agricoles et certaines professions libérales et offrir ainsi une ressource précieuse pour celles et ceux qui cherchent à préparer leur départ à la retraite dans les meilleures conditions.

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Quel statut en tant que chef d’entreprise ?

Les chefs d’entreprise en France doivent s’orienter à travers un ensemble complexe de systèmes de retraite, qui varient selon leur statut professionnel. Dirigeants assimilés salariés, tels que PDG ou gérants minoritaires de SARL, relèvent du régime général des salariés et bénéficient des régimes de base et complémentaires Arrco-Agirc. Cette affiliation assure une couverture retraite comparable à celle des autres salariés du secteur privé.

À l’opposé, les travailleurs non salariés (TNS) – comme les gérants majoritaires de SARL et les professionnels libéraux – cotisent à des régimes spécifiques comme la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) ou la CIPAV, selon leur activité.
Bien que ces régimes puissent offrir des conditions de cotisation différentes, ils visent à fournir une sécurité pour la retraite à ces gérants non salarié

Des exceptions existent pour certains secteurs comme l’agriculture et certaines professions libérales, qui dépendent de caisses de retraite spécialisées, proposant des prestations sur mesure.

Il est donc essentiel pour tout chef d’entreprise de bien comprendre son statut pour optimiser sa planification de retraite. Cela lui assure une transition harmonieuse et une maximisation de ses droits à la retraite en fonction de ses contributions et son cadre professionnel.

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Est-ce que les dirigeants d’entreprise ont droit à la retraite ?

Les dirigeants d’entreprise, indépendamment de leur statut juridique, ont effectivement droit à une pension de retraite, pourvu qu’ils aient contribué suffisamment aux régimes de retraite obligatoires, qu’ils relèvent du régime de base et des régimes complémentaires. La durée de cotisation requise et l’âge de départ à la retraite sont similaires à ceux des salariés. Elle oscille entre 62 et 67 ans pour le taux plein, suivant l’année de naissance :

  • Pour les dirigeants assimilés salariés, affiliés au régime général de la Sécurité Sociale, comme les cadres dirigeants des sociétés anonymes (SA), sociétés par actions simplifiées (SAS), les gérants minoritaires ou égalitaires de sociétés à responsabilité limitée (SARL), et les dirigeants de sociétés en commandite par actions (SCA) et d’autres formes sociétaires. Ils bénéficient de droits à la retraite comparables à ceux des salariés.

  • Pour les dirigeants non-salariés (TNS), relevant de la Sécurité Sociale des Indépendants, cela concerne les gérants majoritaires de SARL, les entrepreneurs individuels (EI), et les professions libérales, qui sont soumis à des conditions spécifiques selon leur secteur d’activité. Ces derniers cotisent et bénéficient d’une pension de retraite en adéquation avec les dispositions applicables à la retraite des gérants non salariés.

  • Les professions libérales cotisent à la CNAVPL ou à des caisses de retraite spécifiques comme la CIPAV pour certaines professions, la CNBF pour les avocats, et d’autres sections pour diverses spécialités professionnelles. Ces régimes offrent une retraite de base et une retraite complémentaire adaptées aux spécificités de chaque profession.

  • Les dirigeants de sociétés en commandite par actions (SCA), en tant que gérants non associés, relèvent du régime général comme assimilés salariés, tandis que les gérants associés sont traités comme des travailleurs non-salariés.

  • Pour les dirigeants d’entreprises coopératives et participatives (Scop), la situation est également unique : en tant qu’associés coopérateurs, ils sont considérés salariés, y compris pour les dirigeants, ce qui leur permet de cotiser au régime général de la Sécurité Sociale.

La retraite pour les chefs d’entreprise : dirigeants assimilés salariés et travailleurs non-salariés

La retraite des dirigeants assimilés salariés

Pour les dirigeants assimilés salariés, les modalités de cotisation et de calcul de la retraite suivent en grande partie les règles applicables aux salariés classiques. Le régime de base soumet à une cotisation plafonnée à 15,45% les revenus jusqu’au plafond de la Sécurité Sociale, et à 2,3% la totalité du salaire.

La retraite complémentaire s’appuie sur un système de points, avec un taux de cotisation de 7,87% jusqu’au PASS et de 21,59% entre un et huit PASS. Le calcul de la pension de base intègre les 25 meilleures années de rémunération, appliquant un taux de pension qui atteint 50% pour une durée complète de cotisation.

La retraite des gérants non-salariés

Les travailleurs non-salariés (TNS), tels que les gérants majoritaires de SARL, cotisent selon un modèle différent. Pour le régime de base, les cotisations versées avant 1973 se traduisent en points de retraite, tandis que les cotisations postérieures suivent le même modèle de calcul que les salariés.
Leur régime de retraite complémentaire, spécifique, fonctionne également par points, avec un taux de cotisation de 7% sous le PASS et de 8% pour les revenus entre un et quatre PASS.

Pour les professions libérales, les cotisations de retraite de base sont prélevées à hauteur de 10,1% sur les revenus jusqu’au PASS, et de 1,87% au-delà, jusqu’à cinq PASS.
Le
montant de la retraite du chef d’entreprise de base s’établit par le nombre de points acquis, multiplié par la valeur du point et ajusté selon le taux de liquidation. La complémentaire varie selon la caisse de retraite à laquelle le professionnel est affilié.

La retraite pour un gérant de SARL

Le gérant de SARL voit sa retraite définie selon son statut dans la société. Les associés minoritaires ou égalitaires, assimilés salariés, suivent le régime général similaire à celui des salariés. Les gérants majoritaires, traités comme des TNS, sont soumis à un régime de cotisations et de pension spécifique, distinct du régime salarié.

Tableau récapitulatif des dispositifs de retraite des dirigeants non salariés et salariés par statut :

CaractéristiqueTravailleurs Non-Salariés (TNS)Dirigeants Assimilés Salariés
Catégories concernéesEntrepreneurs individuels, EIRL, EURL, gérants majoritaires de SARL, partenaires de SNCGérants minoritaires ou égalitaires de SARL, PDG, DG de SA, SAS
Régime de Retraite PrincipalSSI pour artisans et commerçants, CIPAV pour libérauxRégime général (exclut assurance chômage)
Cotisations Régime de Base17,75 % jusqu’au PASS, 0,60 % pour revenus supérieurs, chez commerçants et artisans; 8,23 % et 1,87 % pour libéraux, selon tranches de revenu17,75 % jusqu’au PASS, 2,3 % au-delà
Régime ComplémentaireAssurance retraite pour artisans et commerçants, MSA pour agriculteurs, CNAVPL pour libérauxAgirc-Arrco (pour les cadres)
Taux Cotisations Complémentaire7 % jusqu’à 38 916 €, 8 % entre 38 916 € et 4x PASS pour indépendants ; spécifique par caisse pour libéraux10,02 % ou 10,37 % jusqu’à 1 PASS, 24,64 % entre 1 et 8 x PASS
Épargne Retraite PartagéePER, PER Entreprise, Perco, PEE, Perp, Assurance vie, ImmobilierIdentique aux TNS
Épargne Retraite SpécifiqueContrat Madelin (fin de souscription 2020)Article 39, Pere (fin de souscription 2020)

Note : Le PASS (Plafond Annuel de la Sécurité Sociale) est de 46 368 € pour l’année 2024. Le plafond spécifique du régime complémentaire des indépendants est fixé à 42 946 € pour 2024. Les pourcentages de cotisation et les seuils financiers sont indiqués pour illustrer la diversité des contributions selon le statut et l’activité professionnelle

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Le cumul emploi-retraite des dirigeants d’entreprise

Les dirigeants d’entreprise peuvent opter pour un cumul emploi-retraite. Ce dispositif leur permet de maintenir une activité professionnelle tout en percevant leur pension de retraite.
Pour bénéficier de cette opportunité, certaines conditions doivent être remplies : avoir atteint l’âge légal de la retraite, avoir liquidé l’ensemble de ses droits à la retraite à taux plein, pour ceux affiliés au régime général, avoir cessé toute activité professionnelle avant de demander la liquidation des pensions.
Ce dernier point n’est pas requis pour les dirigeants qui ne perçoivent pas de rémunération pour leur mandat, leur permettant ainsi de continuer leurs missions sans impacter le cumul emploi-retraite. 

Pour les individus ne répondant pas intégralement à ces critères, un cumul partiel reste envisageable sous conditions spécifiques. Les revenus de cette activité professionnelle, additionnés à ceux de la pension de retraite, ne doivent pas excéder un plafond établi selon le statut et l’activité professionnelle du retraité (à noter qu’il y a également des règles spécifiques à l’Agirc-Arrco) :

  • Les ex-dirigeants qualifiés de travailleurs non-salariés (TNS) reprenant une activité sous ce même statut sont soumis à un plafond variant de 50 à 100% du Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS), dépendant du type d’activité exercée. Aucune limite n’est fixée pour les activités ne relevant pas de ce régime.
  • Pour les personnes ayant exercé en tant que dirigeants assimilés salariés, le cumul des revenus ne doit pas surpasser la moyenne des rémunérations mensuelles des trois derniers mois précédant la retraite, ou 160% du SMIC, si cela s’avère plus avantageux.

Les bénéficiaires d’un cumul total peuvent immédiatement reprendre une activité professionnelle après avoir liquidé leur retraite. Toutefois, les anciens dirigeants assimilés salariés éligibles uniquement au cumul partiel sont tenus d’attendre un délai de six mois avant de pouvoir reprendre une activité professionnelle.

L’intérêt est de pouvoir assurer la continuité de votre activité professionnelle, assurer la transition de votre entreprise, alléger les charges liées à votre rémunération sans pour autant perdre de droits vis-à-vis de votre retraite. La dernière réforme des retraites vous permet même de continuer à cotiser pour une deuxième pension de retraite.

Le calcul de la retraite de base des cadres dirigeants

La retraite de base des cadres dirigeants et chefs d’entreprise est calculée sur plusieurs critères clés : le Salaire Annuel Moyen (SAM) basé sur les 25 meilleures années de revenus, le taux de liquidation, et le nombre de trimestres cotisés. Pour atteindre un taux plein (50% du SAM), il faut avoir accumulé entre 160 et 172 trimestres, selon l’année de naissance, ou atteindre l’âge du taux plein automatique, qui oscille entre 65 et 67 ans. 

En 2024, le taux de cotisation retraite de base pour un dirigeant indépendant est de 17,75% jusqu’au PASS (46 368 €) et de 0,60% au-delà, avec un minimum de cotisation fixé à 540 €.

  • Les dirigeants salariés cotisent à hauteur de 17,75% pour leur retraite de base. Pour la retraite complémentaire, les taux sont de 7,87% jusqu’à 1 PASS et de 21,59% entre 1 et 8 PASS, intégrant un taux d’appel de 127% à l’Agirc-Arrco, ce qui signifie qu’une fraction des cotisations ne génère pas de points.
  • La méthode de calcul reste similaire pour les indépendants et les assimilés salariés : le montant de la retraite de base est égal à 50% du SAM si la durée d’assurance est complète. La formule globale est SAM x taux de pension x (nombre de trimestres validés / durée de référence), avec un taux variant de 37,5% à 50%. Des ajustements sont appliqués via une surcote de 1,25% par trimestre supplémentaire travaillé après l’âge du taux plein, ou une décote de 1,25% par trimestre en cas de départ anticipé, avec un plafond de décote fixé à 20 trimestres. Des majorations pour enfants sont également prises en compte.
  • Pour les dirigeants indépendants, les cotisations retraite complémentaire varient selon le revenu. Elles offrent une protection supplémentaire à travers un système de points et la valeur du point au moment de la liquidation de la retraite. Enfin, les exploitants agricoles bénéficient d’un régime spécifique mêlant pension forfaitaire et proportionnelle aux revenus.

Ce tour d’horizon de la retraite de base des chefs d’entreprise souligne l’importance pour chaque chef d’entreprise de comprendre son régime de retraite spécifique et d’optimiser ses cotisations pour sécuriser sa retraite future.

La retraite complémentaire des chefs d’entreprise

La retraite complémentaire constitue un élément central du système de retraite français. Elle offre aux dirigeants d’entreprise une source supplémentaire de revenus pour leur retraite. Ce système est spécifiquement conçu pour compléter la retraite de base afin d’assurer un niveau de vie adéquat après la cessation d’activité.

Régime pour les dirigeants assimilés salariés

Pour les cadres dirigeants d’entreprise, la retraite complémentaire est désormais gérée par un seul et même régime, l’Agirc-Arrco, résultat de la fusion en 2019 entre l’Arrco, qui concernait tous les salariés du secteur privé, et l’Agirc, spécifique aux cadres.
Ce régime unifié fonctionne sur un système de points, avec des cotisations calculées sur l’ensemble du salaire jusqu’à huit fois le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS).
Cette simplification permet une gestion plus cohérente des droits à la retraite complémentaire pour tous les salariés, cadres compris, en offrant une couverture sur l’intégralité du salaire au-delà du PASS.

Régime pour les dirigeants indépendants

Les chefs d’entreprise indépendants sont également affiliés à un régime de retraite complémentaire obligatoire, géré par l’organisme chargé de leur retraite de base. Cela peut être :

  • L’Assurance retraite, pour les artisans, commerçants et industriels.
  • La CIPAV, pour les professions libérales, qui dépend de la CNAVPL.
  • La Mutualité Sociale Agricole (MSA), pour les exploitants agricoles.

Importance de la retraite complémentaire

Le régime de retraite complémentaire est d’autant plus essentiel que les revenus à la retraite peuvent connaître une baisse significative. Pour les dirigeants d’entreprise, ce régime offre une sécurité financière en complétant les prestations de la retraite de base.

Le conjoint salarié, au même titre que les autres employés, bénéficie de la retraite de base ainsi que de la retraite complémentaire, leur assurant une protection équivalente à celle de la population active.
Ce système par points permet une certaine flexibilité et s’adapte aux variations de revenus et de carrière des dirigeants, assurant ainsi une préparation optimale à la retraite.

Optimisation du départ à la retraite pour les chefs d’entreprise

Alors que l’approche de la retraite marque une étape importante pour tout professionnel, les chefs d’entreprise se trouvent souvent à la croisée des chemins, devant conjuguer la fin de leur carrière active avec la transmission de leur entreprise. Afin d’envisager au mieux cette transition, l’élaboration d’une stratégie de fin de carrière réfléchie, tirant parti des dispositifs existants, devient impérative.

Majoration de pension via la surcote

Un des leviers pour améliorer le montant de la retraite du chef d’entreprise est la surcote. Ce mécanisme est conçu pour récompenser la continuation de l’activité professionnelle au-delà de l’âge légal de départ à la retraite ainsi que du nombre de trimestres requis pour prétendre à une pension à taux plein.
Ainsi, les chefs d’entreprise ont la possibilité d’accroître significativement le montant de leur retraite, offrant un complément financier non négligeable pour leur retraite.

Transition en douceur via la retraite progressive

La retraite progressive constitue une autre stratégie avantageuse, permettant une transition en douceur vers la retraite. Ce dispositif autorise les chefs d’entreprise à réduire leur temps d’activité, tout en commençant à percevoir une fraction de leur pension de retraite.
Cette option s’avère particulièrement pertinente pour les personnes désirant équilibrer progressivement engagement professionnel et temps personnel, tout en préparant la transmission de leur entreprise dans les meilleures conditions.

Pour chaque chef d’entreprise approchant de la retraite, l’important est d’évaluer ses objectifs personnels, financiers et professionnels pour choisir la stratégie de fin de carrière la plus adaptée à sa situation.
Ainsi, une planification soignée et l’exploitation judicieuse des dispositifs disponibles sont essentielles pour sécuriser une retraite confortable et réussir la transmission de son entreprise.

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Optimiser la retraite de vos clients : stratégies et dispositifs

Dans le paysage complexe de la préparation à la retraite, il est primordial pour les dirigeants et leurs conseillers de mener une analyse approfondie de chaque situation afin d’exploiter au mieux les dispositifs disponibles.
Cela permettra d’optimiser le montant de la retraite du chef d’entreprise, grâce à une palette de solutions proposées par les régimes obligatoires et facultatifs.

Dispositifs de maximisation au sein des régimes obligatoires

Les régimes de retraite obligatoires offrent plusieurs leviers pour augmenter le montant de la future retraite chef d’entreprise :

  • Rachat de trimestres manquants : Que ce soit à travers le dispositif Madelin pour les TNS ou le rachat Fillon pour les salariés, acheter des trimestres permet de compléter la durée d’assurance et d’atteindre plus rapidement le taux plein.
  • Rachat de points : Pertinent pour ceux qui cotisent à des régimes de retraite complémentaires par points, cette option permet d’augmenter le nombre de points acquis et donc le montant de la pension.
  • Option de cotisation sur classe supérieure : Pour les régimes par classes de cotisation, opter pour une classe supérieure conduit à une augmentation des droits à la retraite.
  • Option pour la surcotisation réversion : Permet d’assurer une meilleure pension de réversion au conjoint survivant en cas de décès.

Stratégies au sein des régimes facultatifs

Au-delà des régimes obligatoires, les dirigeants peuvent également mettre en place ou adhérer à des dispositifs de retraite supplémentaire :

  • Analyse des implications financières : lorsqu’une entreprise instaure un régime supplémentaire, il est essentiel de prendre en compte les conséquences financières de ce choix tant pour l’entreprise que pour le dirigeant.
  • Comparaison des charges fiscales et sociales : Il faut choisir entre les dispositifs en considérant les charges à l’entrée et à la sortie. Selon les cas, il peut être plus avantageux de supporter les charges lors des versements ou bien au moment de la perception des rentes ou du capital.
  • Vérification du mode de calcul des prestations : Il est conseillé de privilégier les taux fixes aux taux évolutifs pour les rentes, compte tenu des prévisions démographiques défavorables.
  • Cumul de régimes facultatifs : Il est possible d’associer différents dispositifs en veillant aux plafonds d’exonération et aux interactions entre eux. L’assurance-vie, par exemple, offre une grande flexibilité et peut être combinée à d’autres régimes facultatifs, s’étendant au-delà de la simple épargne retraite.

L’optimisation de la retraite nécessite une stratégie réfléchie, tenant compte des nombreuses variables et options disponibles. La clé réside dans une analyse minutieuse et personnalisée pour chaque client, afin de maximiser le montant de la pension tout en minimisant les charges fiscales et sociales.

Diversification des placements

En complément, la diversification des placements, incluant l’immobilier et l’assurance vie, joue un rôle central dans la constitution d’une retraite confortable. Investir dans l’immobilier peut fournir un complément de revenus ou un capital à la retraite, tandis que l’assurance vie offre une solution flexible pour se constituer un capital dans un cadre fiscal avantageux.

Amélioration de la pension grâce aux dispositifs d’épargne retraite

Les chefs d’entreprise peuvent également se tourner vers les dispositifs d’épargne retraite individuels et en entreprise pour optimiser leur pension.
Le Plan d’Épargne Retraite individuel (PER Individuel) et les plans d’épargne en entreprise, tels que le PER d’entreprise collectif (Pereco) et le PER d’entreprise obligatoire (Pero), offrent des avantages fiscaux significatifs, permettant de se constituer une épargne retraite adaptée et flexible.

L’âge de départ à la retraite des chefs d’entreprise : le tableau récapitulatif :

Année de naissanceÂge minimum légal de départ à la retraiteNombre de trimestres cotisés pour le taux pleinÂge du taux plein
Avant 194960 ans160 trimestres65 ans
194960 ans161 trimestres65 ans
195060 ans162 trimestres65 ans
Du 01/01/1951 au 30/06/195160 ans163 trimestres65 ans
Du 01/07/1951 au 31/12/195160 ans et 4 mois163 trimestres65 ans et 4 mois
195260 ans et 9 mois164 trimestres65 ans et 9 mois
195361 ans et 2 mois165 trimestres66 ans et 2 mois
195461 ans et 7 mois165 trimestres66 ans et 7 mois
1955 à 195762 ans166 trimestres67 ans
1958 à 196062 ans167 trimestres67 ans
1961 à 196362 ans168 trimestres67 ans
1964 à 196662 ans169 trimestres67 ans
1967 à 196962 ans170 trimestres67 ans
1970 à 197262 ans171 trimestres67 ans
1973 et plus62 ans172 trimestres67 ans

Calcul de l’âge de départ à taux plein pour les chefs d’entreprise

La planification de la retraite pour un chef d’entreprise repose sur plusieurs critères déterminants, dont l’âge de départ à la retraite à taux plein occupe une place centrale. Cet âge est calculé en fonction de plusieurs éléments clés : la date de naissance du dirigeant, le total des trimestres cotisés au cours de sa carrière, ainsi que l’âge légal minimum de départ. Pour prétendre à une retraite à taux plein, c’est-à-dire bénéficier d’une pension sans décote, le dirigeant doit avoir cotisé un nombre requis de trimestres, qui varie selon son année de naissance. Ainsi, la durée d’assurance nécessaire pour toucher la retraite à taux plein augmente progressivement, passant de 160 trimestres pour les personnes nées avant 1948 à 172 trimestres pour celles nées à partir de 1973.

L’âge de départ à taux plein automatique

Au-delà de ces paramètres, existe ce que l’on appelle l’âge de départ à taux plein automatique. Ce concept signifie qu’à partir d’un certain âge, fixé à 67 ans, le chef d’entreprise peut liquider sa retraite à taux plein, peu importe le nombre de trimestres cotisés.

Cet âge représente une sorte de filet de sécurité pour celles et ceux qui n’auraient pas atteint le nombre de trimestres requis, leur permettant malgré tout de bénéficier d’une retraite sans décote.
L’âge de départ à taux plein automatique offre une alternative aux dirigeants d’entreprise, leur garantissant une pension optimisée indépendamment de leur durée d’assurance.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire notre article : A quel âge toucherai-je une pension à taux plein ?

La retraite d’un chef d’entreprise ayant travaillé à l’étranger

Vous avez travaillé à l’étranger ? Vous pensez peut-être à tort que ces périodes sont perdues pour votre retraite de cadre dirigeant ?
Les années passées à l’étranger peuvent compter dans la durée d’assurance totale s’il existe un accord ou une convention avec la France.
Pensez à signaler vos périodes d’expatriation à votre caisse de retraite française.

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Pour aborder sereinement la retraite après une carrière bien remplie, il est essentiel de s’informer et de se préparer correctement, surtout dans le cas complexe des chefs d’entreprise.
Les dispositifs de retraite en France varient selon les statuts professionnels. Ils nécessitent donc une attention particulière pour optimiser ses droits à la retraite.
Que vous ayez travaillé en France ou à l’étranger, chaque période compte et peut influencer le montant de votre pension.

neovia se positionne comme l’interlocuteur privilégié des chefs d’entreprise désireux de sécuriser leur retraite. Grâce à une expertise reconnue dans le domaine des retraites et à une connaissance pointue des régimes applicables aux différentes catégories professionnelles, neovia offre un service sur mesure. 

Nous vous accompagnons à chaque étape de la planification de votre retraite, garantissant que vos droits sont pleinement valorisés et que votre transition vers la retraite se fait dans les meilleures conditions.

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